La prison du politiquement correct

Publié le 29 mars 2024

Le politiquement correct :

Les humains ont crée la société, celle-ci cadre l’étendue de nos vies, de nos actions et de nos pensées, chacun se doit de suivre les règles qui ont été établies pour le bon fonctionnement de la communauté. L’essentiel des règles reste sans équivoque, elles ont été créées au cours des époques et se sont adaptées à chacune de celle-ci, tout le monde se doit de les respecter pour préserver
l’ harmonie globale. Chaque personne voit les règles de sociétés selon son propre mode de perception, les différences entre les personnalités peuvent se révéler au devant de l’attitude face aux codes.
Nous pouvons observer les rebelles, qui ne veulent pas se laisser enfermer dans des règles strictes, ils pensent être totalement autonomes et voient la société comme une mère castratrice. Ceux-ci restent en constante rébellion et ne semblent jamais trouver la sérénité qui apaise les pensées, ils ne voient la vie que par la confrontation à quelque chose de plus grand qu’eux.
Il y a les obéissants, qui ne jurent que par ce que la société leur impose et suivent à la lettre toutes les règles imposées, ils se soumettent à plus grand qu’eux et vivent en acceptation de ce que la communauté leur exige. Ils ne sont pas sereins car ils n’ont pas une vie d’adultes, ils se terrent dans une posture infantilisante et se laisse convaincre du bien-fondé de celle-ci.
Le politiquement correct est un état-d’esprit qui est lié à l’image de soi en rapport à la façon dont on aborde les visions de la vie, il n’est pas toujours lié aux règles de société. C’est une valeur subjective que certains se donnent pour donner aux autres une image de quelqu’un qui fait les choses bien, ils veulent ainsi se démarquer en créant une idéologie à part, le politiquement correct. Ils en font les jalons du chemin de leur vie en espérant être sur la bonne route, et ce aux yeux des gens qui les observent.
Quelqu’un qui vit en mode politiquement correct est en constante comparaison avec les autres, il agit souvent à l’inverse des agissements de ceux qu’il va étiqueter comme des rebelles. Il regarde ailleurs, là où les gens lui paraissent moins bien pour se sentir glorifié d’être mieux que les autres, il va pour cela agir en fonction de l’opposé de ce qu’il aura observé chez autrui. En agissant à l’opposé, ou de manière très décalée de ce que les autres font, il ne dévoile jamais sa vraie personnalité, il vit tout le temps dans une représentation de lui qui renvoie une image faussée au monde ainsi qu’à lui-même. Il se meut dans une
forme de mensonge sur son image qui est sensé donner le change à autrui dans les interactions de tous les jours, le mensonge constant crée le manque de confiance que les autres vont exprimer vers lui.
Il a peur du jugement des autres et va rechercher la perfection de son image sur laquelle il pense avoir le contrôle, il veut faire bonne impression et va beaucoup sacrifier pour cela.
Une personne dénuée de la moindre rébellion ne donnera pas confiance à ceux qui l’entourent car elle laisse observer qu’elle ne sait pas s’affirmer aux yeux de tous, c’est dans une image de faiblesse qu’elle évolue dans le monde.
Des parents sont souvent dans l’expérimentation de ce mode de pensées et se donnent ainsi l’impression d’être des modèles. En jouant le rôle de la personne parfaite, ils dévoilent leur grandes failles à leurs enfants de manière sous-jacente car ceux-ci ne sont pas dupes en général. Les enfants sont souvent conscients que leurs parents jouent le rôle du parfait éducateur, ils observent également se qui se fait ailleurs pour la comparaison. Ils vont peut-être remarquer que quelque chose ne colle pas ou se voiler la face en laissant faire et accorder leur confiance, cela dépendra de la liberté d’expression qu’ils auront au sein de la famille.
Ils adopteront plus tard le comportement qu’ils auront choisi en fonction de la validation qu’ils vont donner à l’attitude politiquement correcte de leur parents. Ils pourront la valider et ainsi retranscrire la même attitude, ils pourront également être en totale opposition à celle-ci et ainsi devenir des rebelles en puissance. Chacun choisira la réaction qu’il veut avoir en fonction du politiquement correct qui lui aura été imposé.
Ce mode de fonctionnement laisse transparaître une envie de passer pour un mouton, celui qui suit le troupeau, le berger et le chien, il va donner toute sa confiance à des influences extérieures sans même se demander si c’est ce qui lui faut. Ces influences peuvent être bienveillantes ou pas, il ne cherchera pas à le savoir car il fonctionne à la confiance totale envers ce qu’il pense être les choses correctes, cette confiance qui peut s’apparenter à un déni peut finir par attirer les loups.
Un mouton apparait comme un animal docile et agréable mais ne laisse pas beaucoup transparaître de tendresse, il n’a pour seul attachement que celui du troupeau et se sent désemparé quand il en est séparé. Son mode de fonctionnement principal est la peur, il affiche une vie totalement axée sur son
instinct de survie, la survie et rien d’autre, la survie grâce à la peur, du moins en apparence. La peur d’un mouton est spontanée et ne se manifeste qu’avec le danger perçu dans l’instant, il réagit après avoir estimé un danger imminent qui le menace.
Le risque avec la peur chez l’humain est qu’il se fie à des scénarios que son talent et ses facultés mentales lui ont permis de créer, il est capable de construire des risques avant qu’ils ne soient là, il fabrique du danger par la subjectivité. Il se crée des états-d’âmes qui seront le carburant de ses pensées, ces dernières vont découler de l’état-d’âme initial et produire la négativité qui engendrera le stade supérieur. Ainsi, les états-d’âmes et les pensées entament un accroissement constant et régulier de négativité, la peur n’est plus dans le présent, ni l’existant.